Violences policières : « On est dans le mensonge d’Etat »

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Violences policières : « On est dans le mensonge d’Etat »

Pour David Dufresne, spécialiste de la question du maintien de l’ordre, la répression menée contre les « gilets jaunes » « laissera des traces dans toute une génération ».

Propos recueillis par Jeanne Cavelier Publié le 16 janvier 2019 

Source: www.lemonde.fr

David DUFRESNE

Hémorragie cérébrale d’un homme de 47 ans à Bordeaux, traumatisme facial d’un manifestant à Toulouse, fracture au front d’un lycéen à Orléans… L’écrivain et documentariste David Dufresne, auteur de l’enquête Maintien de l’ordre (Fayard, 2013), recense et signale les bavures policières observées lors des manifestations des « gilets jaunes ». Il dénonce le « déni politique et médiatique » de ces violences, selon lui profondément « antirépublicain ».

Quelle est la particularité de la gestion du maintien de l’ordre en France ?

David Dufresne : Pendant longtemps, la France a été considérée comme la championne du maintien de l’ordre, pour une raison simple : face à des manifestations particulièrement nombreuses dans le pays, la police est entraînée. Sauf que c’est aujourd’hui un mythe, qui s’est écroulé sous nos yeux. Le maintien de l’ordre est devenu depuis une dizaine d’années extrêmement offensif, brutal, avec des policiers qui vont au contact. Jusqu’ici, la clé était de montrer sa force pour ne pas s’en servir.

En Allemagne, en Angleterre, les forces de maintien de l’ordre ont mis en place tout un processus de dialogue avec les manifestants, et de désescalade. La France a fait le choix inverse, dont découlent ces drames : environ 2 000 manifestants blessés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », à la mi-novembre.

La France utilise par exemple des armes proscrites ailleurs en Europe pour ce type d’interventions, et considérées par certains fabricants comme des armes de guerre : les lanceurs de balles de défense [les « Flash-Ball » font partie de cette famille, mais ne sont plus utilisés que par certains policiers municipaux], les grenades GLI-F4, qui contiennent une petite dose de TNT et arrachent des mains. Celles-ci sont d’autant plus dangereuses qu’elles ne sont pas létales et donc utilisées de manière massive par des policiers qui pensent, de bonne foi, qu’ils ne vont pas tuer. Mais l’on assiste à des mutilations en série, qui font le déshonneur du maintien de l’ordre à la française. Le mythe, sur lequel les politiques continuent de surfer, ne résiste pas aux faits.

Lire notre enquête : Le lourd bilan des « lanceurs de balles de défense » de la police

Vous effectuez un comptage des blessés, quel est votre objectif ?

Ce recensement est parti d’un effet de sidération devant les violences policières exercées et devant le silence politique et médiatique. C’est une démarche de documentariste, d’observateur de la police et de lanceur d’alerte. J’essaie de contextualiser au mieux les images que je repère. De plus en plus, les victimes ou leur famille m’envoient directement des informations. Je signale au ministère de l’intérieur les violences, mais aussi les manquements à la déontologie policière. Tous ceux qui sont blessés au visage peuvent porter plainte, car, comme l’expliquent les manuels de maintien de l’ordre, il est interdit de viser la tête.

Sur les 300 signalements recensés [sur son compte Twitter], je compte au moins 100 blessés graves, dont une quinzaine de personnes éborgnées et plusieurs mains arrachées, mais aussi des insultes et menaces lancées par des policiers ou encore des destructions de téléphones portables. Les émeutes de 2005 se sont déroulées tous les jours, toutes les nuits, trois semaines durant, et elles ont engendré moins de débordements que lors des manifestations hebdomadaires des « gilets jaunes ».

Que retenez-vous de ce silence autour des violences policières ?

Aujourd’hui, ce n’est plus du silence, c’est du déni. M. Castaner lui-même [le ministre de l’intérieur], lundi soir, nous explique qu’il ne connaît « aucun policier qui ait attaqué un gilet jaune » : on est dans le mensonge d’Etat.

(…)

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Une réponse pour Violences policières : « On est dans le mensonge d’Etat »

  1. Christian Sébenne

    Souhaitons que cette analyse lucide ouvre les esgourdes et améliore les neurones de cet exécutif de parvenus, totalement sous influences de puissances étrangères d’occupation, même si certains ont du mal à le concevoir tel est la réalité.

    Pour en revenir à l’état des lieux, j’emprunterais cette formule du policier Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de Police VIGI qui, semble t-il, résume assez bien les dérives du pouvoir, soulignant la détérioration du vocable utilisé, hier on parlait de « Gardien de la Paix », or, celui-ci s’est métamorphosé aujourd’hui en : « Forces de l’Ordre », cette formulation dénoterait le cheminement liberticide dans lequel nous sommes tombés.

    On en revient toujours au sempiternel questionnement, comment en est on arrivé là.

    Avec l’étranger Nikôla Sarkôzy, les différents actes illégaux qu’il aura perpétré, ces quelques exemples non exhaustifs dont, l’usurpation du vote des Français au Traité de Lisbonne en 2005, le détournement de 652 tonnes d’Or de la Banque de France pour un plat de lentille en 2007 lors de la fausse crise, l’infiltration massive de Sayanim au sein de l’État, et pour faire bref, la France est passée illégalement sous le contrôle de l’OTANazie et sous la domination d’un ramassis de non élus à Bruxelles,

    Ces changements de cap donnaient le jour à un Quai d’Orsay entièrement sous la coupe de Tel-Aviv, vers une politique axée essentiellement sur la création du Grand-Israël, en ce sens et entre autres, le chef d’Etat-Major de Sarkôzy, le Général Benoît Puga allait superviser les travaux du camp d’extermination de Gaza, ce qui n’est pas anodin.

    L’emprise des services israéliens ont injecté leur savoir-faire en matière de répressions et dont le champ expérimental du camp de Gaza est la carte de visite obligée d’un système dictatorial qui clé en mains à l’export nous prodigue les bienfaits du Mur des Lamentations dont le modèle est « THE LAB » Film documentaire de l’Israélien Yotam Feldman – L’industrie militaire israélienne : du business avec du sang.

    https://www.youtube.com/watch?v=DJZv9rMnofc

    Il n’est donc pas anodin si le Général Benoît Puga qui servit Nikôla Sarkôzy, fera dans la continuité et sera repris par François Hôllande, dès lors on connaît les dérives d’un Laurent Fabius qui directement inféodé à Bibi Netavoyou voulait pouvoir commettre des « crimes de masse »… d’escalade en escalade.

    https://lesmoutonsenrages.fr/2014/11/11/selon-laurent-fabius-la-france-doit-pouvoir-commettre-des-crimes-de-masse-en-toute-impunite-pour-faire-de-la-protection-de-la-vie-humaine-une-priorite-effective/

    L’importation des us et coutumes que démontre le film « The Lab », dont la vitrine « en live » est le champ de tir du camp de Gaza, sont devenus un standard qui, de répression est devenu le mode d’emploi de tout apparatchik en mauvaise position qui se doit d’appliquer les théories et pratiques du « Rise and Kill First » expliqué par Eric Denécé du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (Cf2R).

    https://www.atlantico.fr/decryptage/3301514/rise-and-kill-first–le-livre-qui-revele-les-secrets-de-la-strategie-israelienne-d-elimination-ciblee-des-ennemis-de-l-etat-hebreu

    Comment s’étonner que l’on en soit arrivé là, avec de tels directives et injonctions de l’exécutif quand, dans cette escalade de la Terreur, instaurée ad nauseam par ce même Sarkôzy qui faisait passer en douce le « Décret n° 2011-794 du 30 juin 2011 », décret qui autorise aux forces de l’ordre à tirer à balles réelles sur les populations selon le bon vouloir des autorités, ces dérives expliquant ces dérapages criminels.

    http://etat-du-monde-etat-d-etre.net/de-la-societe/etat-policier/france-un-nouveau-decret-autorise-la-police-a-tirer-a-balles-reelles-sur-les-manifestants

    L’exemple venant de haut dans la violation de la Constitution et du Droit du peuple, c’est donc depuis cette époque qu’une aire de kleptocratie voyait le jour, kleptocratie qui n’a fait que croitre et générer ses miasmes à un stade où “la corruption serait devenue un modèle de vertu“, dont l’ultime rempart est la conscience du peuple qui se voit incarnée depuis le mois de novembre 2018 par le mouvement des Gilets Jaunes.

    Christian Sébenne
    Ancien propriétaire du magazine Africa International

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