Un commandant de la gendarmerie reconnaît des violences policières contre les Gilets jaunes
Un commandant de la gendarmerie reconnaît des violences policières contre les Gilets jaunes
Face au matraquage d’un Gilet jaune à Besançon, le ministre de l’Intérieur a évoqué des gestes qui «peuvent se produire». Commentant une autre scène, plus ancienne, un commandant de la gendarmerie livre une vision différente.
Commandant de groupement de gendarmes mobiles dans la Gendarmerie Nationale, Michael Di Meo a reconnu, dans l’extrait d’un reportage diffusé ce 7 avril sur BFMTV (et dont l’intégralité est diffusée le 8 avril), que des manifestants avaient pu subir des violences de la part de CRS, dans le cadre de la mobilisation des Gilets jaunes.
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Quand je vois ça, je suis obligé d’aller dans le sens [des manifestants], oui il y a des violences policières
Amené à commenter une scène survenue lors du troisième acte du mouvement début décembre, le haut gradé de la gendarmerie s’est exprimé sans ambiguïté : «Quand je vois ça, je suis obligé d’aller dans le sens [des manifestants], oui il y a des violences policières, là on est sur des violences policières», a-t-il considéré.
Triquez-les […] vous me les sortez, vous leur cassez la gueule !
La vidéo en question montre une intervention musclée des forces de l’ordre, le 1er décembre 2018, dans un fast-food du VIIIe arrondissement parisien, où des manifestants étaient retranchés.
Cités par la chaîne d’information en continu, plusieurs CRS présents lors de l’intervention expliquent que le commandant de la compagnie menant l’intervention estimait que des casseurs se trouvaient à l’intérieur de l’enseigne alimentaire. «Triquez-les», «Vous me les sortez, vous leur cassez la gueule !» aurait-il alors ordonné à ses hommes.
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Au début du mois, Christophe Castaner, qui a toujours refusé de condamner des cas de violences de la part des forces de l’ordre, s’exprimait sur une autre scène filmée le 30 mars dernier à Besançon, montrant un Gilet jaune recevoir un coup de matraque. Malgré des images éloquentes, le ministre de l’Intérieur avait pour sa part affirmé n’y voir qu’un geste qui pouvait «se produire».
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13 avril 2019 - 14 h 02 min
Ce colonel, proclamé éminent spécialiste du MO comme sait si bien le faire la gendarmerie,est bien connu pour être un grand diseur plutôt qu’un grand faiseur. Lorsqu’il dirigeait le groupement II/2 de gendarmerie mobile de Mont-de-Marsan, une des unités qu’il commandait est impliquée en juillet 2014 dans une affaire de violence par dépositaire de l’autorité publique, aboutissant à la condamnation pénale de deux sous-officiers. A-t-il fait application à l’époque de l’article D 4122-2 du Code de la défense disposant :”Lorsqu’il exerce une autorité en tant que chef, le militaire : 1° Prend des décisions et les exprime par des ordres ; 2° Assume la responsabilité entière des ordres donnés et de leur exécution, cette responsabilité ne pouvant être dégagée par la responsabilité propre des subordonnés (…)”? https://www.youtube.com/watch?v=U9dz9KpZ2Gs
Un peu de pudeur de sa part et des commentaires extérieurs moins dithyrambiques à son endroit seraient bien venus…concernant cet officier qui, à l’époque, n’a strictement entamé aucune démarche disciplinaire à l’encontre du commandant d’escadron de gendarmerie mobile ayant conduit ce véritable fiasco en matière d’intervention au maintien de l’ordre.