Affaire des faux-policiers à Marseille : le trio condamné à une simple amende.

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Affaire des faux-policiers à Marseille : le trio condamné à une simple amende.

Justice
Le Procureur de la République a décidé de ne pas poursuivre les suspects pour « usurpation de fonction ».

Mercredi vers 3h30, un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille rentrait chez lui au volant de sa BMW, lorsqu’il avait été intercepté par trois individus. À bord d’une Ford Fiesta avec un gyrophare bleu sur le toit, ils lui avaient fait signe de s’arrêter sur le bas-côté. Tout en flairant le piège, le policier en civil s’était exécuté. Les trois hommes s’étaient alors présentés comme des agents de la BAC. Le (vrai) policier leur avait répondu « La BAC, c’est moi », mettant en joue les potentiels agresseurs avec son arme de service. Après une poursuite sur 8 kilomètres, les suspects avaient été interpellés. Le Directeur Départemental de la Sécurité Publique des Bouches-du-Rhône avait salué le fonctionnaire de police pour son professionnalisme.

Une amende de 4ème classe

Le Procureur de la République de Marseille a finalement décidé de ne poursuivre le trio, très défavorablement connu des services de police, que pour la détention du gyrophare bleu, révèle La Provence. Une infraction classée comme une contravention et non un délit. Les intéressés, qui ont déclaré avoir « fait ça pour rire », sont ressortis libres à l’issue de leur garde à vue.

Le conducteur roulait sans permis

La justice a choisi de convoquer ultérieurement l’homme au volant de la Ford Fiesta pour conduite sans permis.

Pas d’usurpation de fonction

Dans sa déposition, le policier en civil avait déclaré que le trio, âgé de 19, 25 et 29 ans, l’avait mis sous pression en lui faisant des appels de phares et en actionnant leur gyrophare pour l’intercepter, avant de se présenter comme fonctionnaires de la BAC. Malgré cela, le magistrat de permanence a fait le choix de ne pas retenir le délit d’usurpation de fonction. Leurs antécedents judiciaires – violences, recel de produits stupéfiants ou encore ports d’armes prohibés – n’ont visiblement pas fait pencher la balance du côté du policier.

Personne ne sait quelles étaient leurs intentions au moment de l’interception de la BMW… Ni qu’elles auraient été les conséquences si l’homme au volant n’avait pas été un policier armé et agissant avec sang-froid.

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