Suicide d’un Major au sein de la Gendarmerie des Transport Aériens à Paris.
Suicide d’un Major au sein de la Gendarmerie des Transport Aériens à Paris.
Le 18 septembre 2018, José Tesan, major de la gendarmerie des transports aériens (GTA) s’est suicidé avec son arme de service dans les locaux de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à Issy-les-Moulineaux.
Une enquête judiciaire a été ouverte. L’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale (IGGN) a été saisie.
Nos précédentes publications sur ce sujet et l’IGGN attestent de sérieux doutes sur les résultats de ce type d’enquête. Il est patent de constater à chaque fois qu’un chef à haut niveau est mis en cause, il est toujours dédouané pour conclure à des problèmes personnels ou à des fautes de la victime puisque les conclusions sont faites d’avance!
L’affaire BENALLA au plus haut sommet de l’Etat en est la démonstration flagrante par les pressions et entraves régulièrement constatées à la manifestation de la vérité et à l’exercice de la justice. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour justifier l’injustifiable par une légende dont personne n’est dupe. La mauvaise foi, le cynisme et le mensonge sont devenus la règle!
Au sein de la communauté militaire, on ne remet jamais en cause la hiérarchie au risque de discréditer tout l’édifice! C’est digne du siècle dernier où l’on fusillait pour l’exemple. Une démocratie moderne, c’est autre chose comme le « Nouveau Monde » argué par nos hauts dirigeants. Plus nous avançons et plus nous sommes rétrogrades et lâches!
La société n’est plus dupe de ces suicides de plus en plus nombreux aux sein des forces de l’ordre, au sein de la communauté militaire et au sein des administrations de l’Etat en général. Les plans de prévention du suicide et autres dispositifs ne sont que des leurres pour masquer des pratiques managériales connues de tous qui tuent en toute impunité avec la complicité des autorités publiques par leur silence coupable et leur aveuglement. C’est criminel de ne rien faire et de laisser croire que tout est normal Madame la Marquise! Nous avons produit plusieurs témoignages de militaires exposés à des risques de suicide importants qui attestent de cette réalité.
Là encore, aucun soutien, bien au contraire tout est mis en oeuvre pour exterminer ces victimes, enfants de la République maltraités par la Nation. Le déni est de mise, car les faits font peur en haut lieu.
Etre responsable, c’est d’avoir courage de protéger les victimes et d’évincer les tortionnaires criminels et pas l’inverse!
Selon le Professeur GRANGER Bernard, médecin psychiatre, à l’hôpital Tarnier, à Paris, « lorsqu’un geste de suicide est commis sur un lieu de travail, le lien avec travail va de soi ». C’est ce que l’on appelle « une signature » dans le domaine judiciaire. Le harcèlement moral au travail en est une des causes.
- Extrait:
Le Professeur Bernard Granger dénonce un système qui maltraite les personnels soignants. « Trop souvent le réflexe est de dire ‘c’était un faible, il avait des problèmes personnels…’ », explique-t-il. Selon lui, « les méthodes de management actuelles sont déshumanisées, car orientées sur la rentabilité et le chiffre ».
Un culte de l’impunité.
Il ajoute que « beaucoup d’agents doivent être polyvalents » et sont déplacés de service en service. Le professeur ajoute que « le harcèlement est presque une méthode de gestion pour se débarrasser de quelqu’un. Il y a récemment eu à Grenoble (Isère) des faits très graves, décrits dans un rapport officiel qui met en cause les responsables de l’hôpital. Il y a des cas de harcèlement », et les responsables ne sont pas atteints. « En France, il y a une culture de l’impunité qui ne fait qu’entretenir le phénomène », conclut-il.
Pour lire notre article intitulé « Un professeur s’insurge contre les suicides des personnels hospitaliers (FranceInfo 09-03-2018) et voir la vidéo du Professeur GRANGER » cliquer (ICI)
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Pour l’affaire du Major TESAN, ci-dessous, quelques publications parmi celles mises en ligne sur facebook par Frédéric CARTERON, ami avec qui, il a eu le plaisir de travailler en tant que magistrat. Frédéric CARTERON a été destinataire de documents et du dernier message du défunt qui nous éclairent sur l’origine du décès du major TESAN dont il attribue le suicide à la suite de pressions hiérarchiques qualifiées de « tyrannique ».
Publication de Frederic Carteron sur Facebook (www.facebook.com/frederic.carteron)
18 Septembre 2018: Suicide d’un Major de la Gendarmerie Nationale – et vrai ami – au sein de la Gendarmerie des Transport Aériens à Paris.
C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris ton « départ vers un autre monde » par la lecture de ton dernier message et des documents que tu as communiqués. J’ai bien essayé depuis San Francisco de mobiliser en urgence la Direction de la Gendarmerie par mes appels téléphoniques ainsi que par l’intervention d’amis et professionnels, mais il était trop tard. Trop tard. Trop tard. Tu étais déjà parti, ce 18 septembre 2018 au matin!
Tu as été un excellent professionnel avec qui j’ai eu le plaisir de travailler en tant que magistrat. Au fil des ans, nous sommes devenus de vrais amis qui ne s’encombraient pas de leurs titres professionnels. Une amitié et un respect vrais!
J’ai beaucoup de respect pour toi et, non, tu n’as pas besoin de mon « pardon » pour ce geste insensé que tu as commis et que tous nous regrettons infiniment: commettre un suicide à cause de ton chef, un « chef (Général de Brigade Francis Formell) coléreux qui se prend pour un tyran » d’après le contenu de tes lettres. Tu aurais dû partir à la retraite car tu avais déjà bien servi la Nation et les Français, sans jamais compter ta peine, les risques pris et les heures passées. Mais ton sens du devoir t’interdisait de partir sans tenter de résoudre les problèmes à l’intérieur de ce service de la Gendarmerie, la Gendarmerie des Transports Aériens! Il semble que des pressions hiérarchiques « anormales » t’ont amené au bout de tes capacités d’endurance et t’ont poussé à mettre fin à tes jours.
En me communiquant ces documents, tu me dis que je saurai les utiliser si l’enquête sur ta mort venait à « piétiner », à disparaître dans les méandres administratifs de la gendarmerie afin de protéger une hiérarchie « étoilée ». Je connaissais ton point de vue après les suicides au sein de France Telecom et au sein du Ministère de la Justice, lesquels ont été passés sous silence et parfois le sont encore. Je ne laisserai pas ton honneur être entaché par des manœuvres dilatoires. Si des responsabilités administratives et/ou pénales doivent être assumées, elles devront l’être. Ta famille, tes collègues et tes amis, ensemble, nous ferons en sorte que la lumière soit faite! Et je vais aussi pleurer ton départ tout en te gardant une place d’honneur au Temple de l’Amitié Vraie.
Sois désormais en Paix, José, mon ami, mon « pote ».
Collecte de dons – à diffuser
https://www.gofundme.com/memoire-au-gendarme-jose-tesan
18 septembre 2018: Suicide du Major de Gendarmerie José Tesan à la suite de pressions hiérarchiques qualifiées de « tyrannique ».
Etape 2: COMMUNICATION.
Nombre de professionnels m’ont fait part de leurs craintes – que je comprends parfaitement – de s’exprimer ouvertement sur le réseau social « ouvert ».
Aussi, afin de garantir l’anonymat de ceux qui veulent nous rejoindre pour que justice soit rendue au Major José Tesan, j’ai créé une adresse email sur un réseau crypté end-to-end.
Les communications peuvent m’être adressées à devoirdememoire@use.startmail.com.
Merci de votre soutien.
MERCI DE DIFFUSER CE LIEN SUR LA COLLECTE DE DONS POUR SA FAMILLE
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