Le témoignage poignant et particulièrement éloquent d’un militaire harcelé et poussé au suicide. Un de plus!

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Le témoignage poignant et particulièrement éloquent  d’un militaire harcelé et poussé au suicide. Un de plus!

suicide

Armée média reprend le commentaire in  extenso de « MASDEU » mis en ligne le  30 juillet 2018 – 17 h 28 min sur notre article intitulé «  Militaires victimes de harcèlement moral au travail: La part d’ombre du Service Santé des Armées  » pour lui donner toute sa place par une publication indépendante.

Pour tous ceux qui réfutent le harcèlement au sein de la communauté militaire, encore un exemple de plus qui vient renforcer ce que nous dénonçons avec force.

Là encore, des médecins du Service Santé des Armées sont à la solde des autorités hiérarchiques pour apporter une solution médicale à un  problème de gestion du personnel. La victime est éjectée et les harceleurs encore une fois protégés! C’est purement abjecte!

Reprise intégrale du commentaire ci-après: 

SANCTION (par commission de réforme) DANS LA MARINE
Suite à une plainte pour HARCÈLEMENT

Il faudra, qu’il soit réformé et qu’il ait tous les documents cachés pour que « Brice » sache pourquoi il a dû subir l’enfer et découvrir un monde stalinien.

Le Paradis :

En 2016, un diplôme d’ingénieur en poche, cadre de plongée, Brice hésite tranquillement entre un des emplois qui lui sont proposés : enseignant de lycée ou partir vers les îles pour un emploi de moniteur de plongée. Il est alors sollicité pour un emploi d’officier dans le Groupe Plongeur Démineur (GPD) par la Marine Nationale. L’intérêt lui semble évident. Il peut concilier l’emploi de moniteur de plongée avec une expérience d’encadrant de jeunes adultes. Il pouvait devenir à terme officier de réserve. Il se désiste du poste d’enseignant pour lequel il est appelé.

Le Purgatoire :

Dès son arrivée, mi-octobre 2016, chez les plongeurs démineurs, il a dû se plier aux bizutages, comme sauter du haut des quais (7m) dans l’océan glacé. Dans l’attente d’être affecté sur son poste de plongeur, on lui demande d’effectuer un travail administratif. Il constate que les séances de bizutages ne font que commencer, elles dureront jusqu’au 22 juillet 2017. C’étaient des sanctions de l’Officier Opérations : pour son accent, sa réserve, sa courtoisie etc… Sauter du quai haut de 7 m devenait une habitude, acheter des bouteilles de vin, se déguiser en miss Normandie ou même en jésus portant sa croix. La plupart de ces « punitions » étaient consignées sur le cahier des 8e. Pas pour laisser des traces mais pour varier le plaisir. Il faut y ajouter le CRAS tous les lundis matin jusqu’à janvier 2018 : Compte Rendu d’Activité Sexuelle post Week-End.

Peu avant sa Formation Initiale d’Officier (novembre-décembre), il a été convié à participer à une soirée dans une boite avec les Officiers. Ils lui ont demandé de faire en sorte de coucher avec une fille ce soir-là, même en la bousculant un peu. Son refus a été fort peu apprécié puisque en tant que « midship » (plus bas gradé des officiers) il se devait de les divertir.

Bien classé à sa F.I.O, promotion 2016, le commandant du groupe consent à se pencher sur sa qualité de plongeur. A contrario du Cabinet Ministériel, le Commandant considère que cet emploi dépend de la formation de plongeur de bord. A la fin de sa période probatoire, début janvier 2017,

le commandant lui propose d’effectuer cette formation si sa demande d’Officier Sous Contrat est acceptée. Au mois de février, OSC refusé, cette formation ne pourrait lui être accordée que s’il demandait un renouvellement de volontariat. Alors que la décision ministérielle était claire il était nommé plongeur au vu de ses diplômes de cadre de la FFESSM.

Pendant ce temps-là, le bizutage devenait bihebdomadaire. Il est venu s’y greffer des réflexions de type sexiste : »tu es gay, tu suces des bites, tu sers à rien, tu es débile …. ».
Pour le groupe, Il était gay. L’Officier Opérations avait informé les Officiers Mariniers de son refus de coucher avec une fille même en la forçant.

Son renouvellement de volontariat accepté, le Commandant l’informe qu’il programme sa formation de plongeur de bord pour septembre et l’Officier Opérations lui propose de poser ses vacances à compter du 22 juillet. Pendant son absence, il y a eu un changement total de la direction du GPD : Commandant, Médecin. L’Officier Opérations devient second.

L’enfer :

Le 6 août, dès son retour, le second l’informe qu’il n’était pas prévu de faire suivre à un Aspirant cette formation. Il l’invite à démissionner, Ils n’avaient que du rangement à lui proposer.
Le 9 août, suite à un guet-apens, Brice est victime de viol visant à humilier, par des individus avec arme de poing. Une plainte a été déposée. Dans le cadre vigi-pirate sa hiérarchie ne pouvait qu’être informée. Les insultes les jours suivants ont été beaucoup plus importantes. Pour le Second, il n’était vraiment pas possible qu’il fasse plongeur de bord : « tu ne cours pas assez vite! ». Il s’est retrouvé, alors, sans arrêt de maladie, sans soutien du médecin et sans travail.

Le Commandant lui a donc demandé pour l’occuper, à défaut de démission, de faire l’inventaire des médicaments périmés, mesurer la longueur des cordages, déclouer des planches. Les matelots et Officiers Mariniers ont alors augmenté le harcèlement et il est devenu à plein temps, le « gay » à exclure, le souffre-douleur du groupe. Et les réflexions du type « ça te dirait de sucer une bite » étaient quotidiennes, en toutes impunités.

Mi-septembre, il a pu souffler lors des mises pour emploi (détachements) sur les Patrouilleurs de Service Public. Il redécouvre, un travail valorisant, avec le respect de la Personne et l’esprit Marine. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le 8 janvier 2018 : Lors de son retour au GPD, il lui est demandé de faire un classement alphabétique des médicaments avec l’accès à son compte informatique bloqué.

Le 10 janvier 2018, Brice se plaint et reproche au médecin le harcèlement dont il fait l’objet et les effets sur son état de santé. Ce médecin prend rendez-vous avec le Centre Médical Psychologique, et évoque l’agression (viol) du 9 août 2017, pour justifier cette consultation (6 mois après?). Devant une nouvelle réclamation de Brice, le 26 janvier, ce médecin rédige pour des psychiatres et psychologue (C.M.P. & Hôpital Inter Armées) des « éléments médicaux » « émanant de tierces personnes » et sur sa vie supposée sur la base pour le décrire comme : Pédophile, Alcoolique, Mythomane, drogué, Violent avec idées de meurtre… (Document qui disparaîtra après la plainte)

En réponse à ces allégations diffamatoires, la psychiatre du CMP mettra en cause le travail sur la base, ne voit pas de relations avec l’agression subie en août et ne trouve pas de pathologies à Brice (Document qui disparaîtra également)

Le 19 février 2018, le médecin du GPD : « tu branles rien, je suis gentil, je te fous dehors par la porte discrète…/… là ce qui va se passer en fait tu vois le 27 mars, tu vas avoir l’avis de la psy et on va faire un conseil de réforme dans la foulée et de là jusqu’en octobre tu seras civil, t’auras pas de revenus, c’est comme ça que ça va finir ». Le Commandant du GPD l’agresse à son tour. Pris de convulsions, il fait une tentative de suicide. Il sera transporté à l’hôpital par les gendarmes qui lui conseilleront de déposer plainte pour harcèlement.

Le Stalinisme :

Sur cet événement le Médecin chef de la base rédige : « Une nouvelle altercation, ce matin, sur son lieu de travail a provoqué une nouvelle crise d’angoisse, et il s’est lacéré les poignets. Son but est d’arrêter de souffrir, et c’est pour l’instant le seul moyen qu’il voit ». Il décrit un accident de travail qu’il refuse de déclarer.

Le 26 mars 2018, alors qu’il demande, à nouveau, l’ouverture d’un dossier d’imputabilité, le médecin chef : « lui explique qu’il n’est pas malade, et n’est pas dépressif……pas de troubles du sommeil, mange bien » …/… « le déclare apte à la reprise avec retour à son unité ». Dans le même temps, elle suggère au psychiatre du HIA de Brest pour un classement P4 : « d’évoquer une schizophrénie pour sa personnalité perverse et intolérante », afin de pouvoir le faire réformer. (Ces allégations, qui ne figurent pas dans son livret de santé, seront retrouvées par le HIA de Brest que le 19/06/2018)

27 mars 2018 : Après la consultation, le Psychiatre de l’HIA remet à Brice un congé de « convalescence de trois mois » pour le protéger et le lui confirme le 6 avril par mail. Ce document sera remplacé dans le livret médical des armées par un certificat de visite du même psychiatre par « inapte définitif à servir ». Ce qui permet au Médecin de le « mettre dehors par la porte discrète ».

Pour cacher le harcèlement par l’un des leurs, les Médecins sont devenus complices par des modifications du livret de santé, par des faux en écritures, par des pressions psychologiques, par des fausses déclarations, par violations : du code de déontologie médicale & des droits de l’homme.

Le 18 mai, présent à la commission de réforme, il ne peut s’exprimer et on lui communique la décision déjà rédigée. Le 23 mai, il demande à la direction centrale des services des armées un nouvel examen de l’avis de la commission de réforme, en R-A-R, comme il en a le droit. La loi ne sera pas respectée. Il lui sera adressé dès le 18 juin l’arrêté portant réforme. Sa demande de protection fonctionnelle, au Ministère des Armées, recevra un refus implicite. Son certificat de travail ne lui sera pas délivré pour qu’il ne puisse pas toucher le chômage. Ce qui suggère que l’armée encourage ce type de pratiques, alors que la Ministre claironne qu’elle sera sans pitié sur ce type d’agissements.

La conclusion :

L’origine des agressions répétées, est sa demande à sa hiérarchie de respecter la décision ministérielle du 13 octobre 2016 sur son incorporation en qualité de plongeur. Pour minimiser le harcèlement, sa hiérarchie a créé un faux en écriture administrative sur sa Fiche Individuelle du Marin. Ses diplômes de niveau I, ont été transformés en niveau IV, et l’emploi de plongeur par décision ministérielle est devenu administratif. Son CV devenait bidon, tout était permis. C’est Brice qui est un incapable.

La question qui se pose pourquoi mettre autant d’énergie :
Pour agresser une personne moralement, physiquement et psychologiquement, diffamer et pousser une personne au suicide ? Pour faire des faux en écritures sur documents administratifs, violer les décisions prises par le Ministre des Armées, violer le code de déontologie médicale, violer les droits de l’homme ?

La réponse : pour le commandant du groupe c’est « je ne peux pas te garder…/…On en est même à demander un archiviste pour faire du tri de documents ». On transforme tout simplement l’emploi qui nous a été alloué, d’un VOA Plongeur, spécialité état-major et services en emploi de VOA administratif qui relève également de la spécialité état-major et services.

Il faut ajouter qu’ils étaient trois VOA plongeurs à avoir été recrutés en même temps. L’un a démissionné au bout de 3 mois pour harcèlement moral. L’autre a disparu en mer et le corps n’a jamais été retrouvé. Brice a toujours espéré être placé sur l’emploi de son recrutement, il se retrouve détruit.

Arnaud Alexandre

4 Réponses pour Le témoignage poignant et particulièrement éloquent d’un militaire harcelé et poussé au suicide. Un de plus!

  1. Votre prétendu commentaire est la copie pure et simple de l’article référencé : SANCTION (par commission de réforme) DANS LA MARINE Suite à une plainte
    pour HARCELEMENT (Arnaud Alexandre)
    http://adefdromil.org/50129
    Article publié le 29 juillet 2018 sur notre site.

    Il s’agit donc d’une violation de nos droits puisque cette publication a été faite sans autorisation.

    Je ne vous ai pas agressé.Je vous ai demandé de retirer cette copie. Un peu de bon sens ne peut nuire.

    Désormais,vous ne pouvez plus dire que vous êtes de bonne foi. Et à partir de ce moment, vous devenez responsable pénalement en tant que directeur de la publication.

    Ce n’est juste qu’un conseil amical.

    J. BESSY

    • M. BESSY,

      Veuillez nous préciser à quel titre vous intervenez?

      Etes-vous le propriétaire du site de l’ADEFDROMIL AIDE AUX VICTIMES?

      Selon nos informations, c’est Michel BAVOIL, le propriétaire comme il en a toujours été. Il n’a formulé aucune doléance sur cet article.

      Sauf erreur de notre part, votre site média, ne contient aucune mention légale vous conférant une quelconque qualité dans ce domaine pour ce site de presse.

      Vous êtes président d’une association loi 1901 certes, mais quels sont vos titres et attributions sur ce site média qui ne sont publiés nulle part?

      Pouvez-vous nous préciser votre qualité en la matière pour motiver votre intérêt à agir hormis une haine viscérale que vous cultivez contre le président de l’AFAR qui a dénoncé vos magouilles?

      Quelle est l’infraction dont vous parlez, que vous visez et que vous ne dites pas?

      Notre tableau de bord contient toutes les données de ce commentaire ( adresse e-mail – adresse IP – date et heure de publication ) et de son auteur qui attestent de notre bonne foi.

      Une éventuelle enquête sera à même d’en déterminer l’origine et les manœuvres associées le cas échéant. Nous sommes très sereins.

      Je vous invite donc à consulter la législation en matière d’internet que vous semblez manifestement ignorer dans le domaine des droits et liberté de la presse.

      Pour un ancien avocat, c’est un peu léger.

      En aucun cas, l’ADEFDROMIL n’apparaît sur ce commentaire repris et mis en ligne dans les minutes qui ont suivi sa publication.

      Votre « prétendu article » signé Arnaud Alexandre ne serait-il pas le fruit d’un même écrit qu’Armée média a reçu?

      Pourquoi l’auteur bénéficiant d’un intérêt à agir certain ne se manifeste-t-il pas auprès d’Armée média?

      S’agit-il d’un pseudo?

      S’agit-il d’une légende?

      Qui peut le dire à part son auteur lui même?

      Il sera à même de nous faire part de ses doléances que nous prendrions en compte bien évidemment.

      Rien ne prouve le contraire.

      C’est dans ces conditions, qu’Armée média a donné un écho médiatique à ce que nous avons considéré comme un avis de lecteur pertinent.

      Contrairement à vous, nous n’avons pas de temps à consacrer à votre site.

      Nos articles et nos dossiers génèrent des centaines de milliers de vues. Cela nous suffit amplement.

      Parmi vos nombreuses publications, avez-vous une seule fois atteint plus de 50 000 vues?

      Pour Armée média, cela a été le cas avec plus de 57 000 vues. Vous pensez donc que le site de l’ADEFDROMIL AIDE AUX VICTIMES est bien loin de nos préoccupations!

      Ne vous donnez pas une importance que vous n’avez pas. C’est manifestement une habitude chez vous, un besoin irrépressible d’exister à tout prix!

      Ne vous êtes-vous pas assez ridiculisé à l’Assemblée Nationale?

      Nous réfléchissons à une éventuelle plainte. Le délai de prescription nous offre du temps. Nous agirons en temps opportun.

      Vous pouvez attaquer, mais le retour de flammes risque de vous faire mal, très mal.

      Nous attendons vos réponses avec grande impatience.

      A l’avenir, occupez-vous de vos affaires, oubliez Armée média, l’AFAR et son président qui manifestement vous empêchent de dormir.

      Armée média.

  2. From: Jacques Bessy
    To: MORRA Paul
    Cc: Michel BAVOIL , Elodie MAUMONT MDMH AVOCATS
    Bcc:
    Date: Mon, 30 Jul 2018 21:18:15 +0200
    Subject: Reprise d’un article publié sur le site de l’Adefdromil sans autorisation
    M. Morra,

    Sous couvert de la reprise d’un commentaire produit par un tiers (?) sur
    votre site, vous reprenez sans notre autorisation un article publié le
    29juillet sur le site de l’Adefdromil, et dont je suis surpris qu’il ait
    échappé à votre vigilance

    Je vous demande donc de retirer sans tarder de votre site cet article
    copié illégalement. Je vous fais grâce de la qualification de l’infraction.

    Je vous en remercie par avance

    Jacques BESSY
    Président de l’Adefdromil-Aide aux Victimes

    SANCTION (par commission de réforme) DANS LA MARINE Suite à une plainte
    pour HARCELEMENT (Arnaud Alexandre)
    http://adefdromil.org/50129
    Article publié le 29 juillet 2018

    • Réponse à M. BESSY:

      En quoi la mise en ligne d’un commentaire publié sur Armée média est-il une infraction?

      Cet article signé Arnaud Alexandre est-il l’oeuvre de l’ADEFDROMIL? Si oui, pourquoi n’est-il pas signé de l’ADEFDROMIL?

      Depuis quand l’ADEFDROMIL AIDE AUX VICTIMES dispose t-elle d’un droit exclusif pour publier ce commentaire mis en ligne sur Armée média sur lequel, aucune source concernant l’ADEFDROMIL n’est indiquée?

      Il est signé Arnaud Alexandre et il a été repris comme tel.

      Notre article est indépendant de ce que publie le site de M. BESSY qui en aucun cas n’a été repris.

      Nous avons autre chose à faire que de surveiller le site de M. BESSY qui ne présente aucun intérêt pour nos lecteurs.

      Par contre, nous constatons que M. BESSY manifeste un intérêt certain pour Armée média, ce qui atteste de notre crédibilité et du sérieux de nos publications.

      Armée média ne comprend pas cette attaque de M. BESSY qui manifestement oublie son intervention lors de la commission de la Défense et des Forces Armées à l’Assemblée Nationale où il a usurpé titre et qualité de l’AFAR anciennement APNM ADEFDROMIL-GEND.

      Concernant le cabinet MDMH, il risque d’y avoir conflit d’intérêt.

      Lien du commentaire repris sur un article ayant généré plus de 18 000 vues:

      http://www.armee-media.com/2018/06/03/militaires-victimes-de-harcelement-moral-au-travail-la-part-dombre-du-service-sante-des-armees/

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