C’est, en quelque sorte, un cadeau d’adieu. Depuis le début de semaine, une stèle flambant neuve a fait son apparition dans la cour Rivoli du lycée militaire de Saint-Cyr (Yvelines). Entre quatre flèches qui partent vers l’extérieur, trois slogans sont gravés en lettres d’or : «chic à Cyr», «chic aux anciens», «chic aux tradis». Dans le langage propre aux lycées militaires, les flèches, c’est pour rendre gloire. «Chic», c’est à peu près le même sens. Au sein de l’établissement, l’objet a fait bondir.
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Car même si ces slogans ne sont pas nouveaux (ils étaient déjà écrits dans la même cour dans les années 60), même si le ministère des Armées explique à Libération que le «chic aux tradis» est à prendre dans le sens de la glorification de traditions vieilles de deux cents ans, difficile pour certains élèves et professeurs de ne pas voir dans cette stèle une provocation plus que malvenue. Car «chic aux tradis», c’est aussi une référence pour le moins transparente au mouvement des «tradis», ces garçons des classes prépa qui font vivre un enfer aux élèves filles. Libération avait révélé le 23 mars le harcèlement sexiste quasi quotidien qu’elles subissent, à tel point que la plupart d’entre elles abandonnent leur cursus avant terme.
«Ancien tradi»
La stèle a été inaugurée tout à fait officiellement alors que le colonel qui dirige le lycée militaire depuis septembre 2015, Thierry Assonion, est sur le départ. Au début du printemps encore – avant l’enquête de Libé – il était donné pour rester l’an prochain. Officiellement, le colonel obéit simplement au «plan annuel de mutation». Son dernier acte au lycée aura été en tout cas d’installer cette stèle.
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11 avril 2019 - 20 h 42 min
Je suis un ancien élève de l’école militaire préparatoire d’Autun(AET 1953-1959). Nous étions « enrobés » de cet esprit bidasse ancienne France, esprit qui m’a dégoûté définitivement de l’esprit St Cyr and &.
Absolument imperméable,pour ne pas dire réfractaire, après avoir obtenu mon bac en 1959, j’ai opté pour un engagement en tant que PN(personnel navigant)dans l’Armée de l’Air.
Et là, j’ai découvert ce dont je rêvais depuis longtemps.Pas de discours pompeux, de mort pour la patrie, de phrases aussi héroïques que ridicules.
J’ai découvert un univers où seule la perfection était la règle?Où les signes de respect n’étaient dictés que par l’exemple de nos chefs. Ou seule la qualification professionnelle était plus importante que le grade. Je respectais plus mon commandant d’escadron pour ses compétances aux commandes de son avion que pour les galons qu’il avait sur ses manches. Et je me souviens très bien d’un commandant de base prestigieuse(Mont de Marsan!!!) qui en voyant dans toutes les unités de la base un « trombinoscope » avec la phto de principaux chefs, a décidé de supprimer ce trombinoscope en disant que si vous ne me connaissez pas , c’est que je ne suis jamais venir vous voir!!Quelle humilité mais quelle connaissance des « relations humaines »
17 juin 2018 - 8 h 54 min
On a gagné avec de tels officiers, beaucoup plus courageux pour leurs carrières, que la défense de leurs subordonnés ou pour gagner des batailles. Aucun changement en vue, on prend les mêmes et on recommence.. A vomir!